de Danielle Goyrbeault-Petrus
Une très belle aventure
Je viens de finir Shan des Lain-Ry de Danielle Gourbeault-Petrus et je dois dire que
cela faisait longtemps que j'avais envie de connaître cette auteure. J’avais
d'abord été attirée par la très jolie couverture d'un autre livre que je n'ai
toujours pas lu « Le Marais des Sauryls». J'ai
commencé par celui-ci et je ne le regrette pas.
C'est un ouvrage très riche, avec une
quantité infinie de personnages dont il est pratiquement impossible de se
rappeler les noms, tous extrêmement compliqués. Ce qui est surprenant, c'est la
connaissance d'une époque que l'on finit par considérer absolument réelle, même
si elle appartient au domaine du fantastique !
La description des êtres,
de leur habillement, de leur armement, de leur façon de vivre, de leurs
relations, de leurs hobbies, de leurs émotions, de leurs lieux de
vie, des odeurs, de l'environnement, de la nature dans ses détails… pourrait
presque apparaître comme une référence anthropologique de peuples disparus ! Sans
aucun doute, Danielle Gourbeault-Petrus, historienne de profession me
semble-t-il, a fait un travail de recherche notable.
Ses personnages sont attachants, aussi
bien dans leur force que dans leurs faiblesses. Elle arrive à nous faire
comprendre les motivations de certains personnages négatifs, à leur trouver des
excuses pour des comportements à la limite du crime et de la trahison. On est
dans du fantastique et pourtant tous ces personnages sont profondément humains,
simples et fragiles. Même la magie, utilisée abondamment par les gentils comme
par les méchants, a ses limites, celle qui dépend de la nature même des hommes
et des femmes en lutte pour le pouvoir et pris dans le vortex de leurs
émotions.
L'action est très bien menée, le
suspense garanti, les rebondissements nombreux et le talent de son auteure est
manifeste dans le maniement de la langue elle-même.
Le seul élément qui m'a profondément
gêné, c'est l'usage constant du temps présent pour la narration. Si le temps
présent est sans aucun doute extrêmement utile pour renforcer le climat de
tension, l'élément de surprise, l'action en elle-même, les temps du passé de la
langue française permettent pourtant une plus grande liberté et un
enrichissement de l'écriture. Ce n'est naturellement qu'une opinion très personnelle.
Danielle Gourbeault-Petrus
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