vendredi 1 septembre 2017

Pauvre Slovène…


Ce n'est pas le premier livre de Cédric Charles Antoine que je lis mais à chaque fois je suis surprise, agréablement surprise. Sa capacité de gérer une intrigue, de ne jamais tomber dans le pathos, de toujours profiter de l’écriture pour offrir, à sa lectrice et à son lecteur, une occasion d'apprendre quelque chose sur l’argument qu'il a choisi comme sujet de son roman, est remarquable.

Cette fois, Il nous plonge dans ce triste conflit qui a mis à feu et à sang les Balkans et ses peuples. Il ajoute un aspect très particulier à cette lamentable histoire de violences : il nous propose de connaître la Slovénie, un peu de son histoire, de sa géographie, de son climat, de sa culture et surtout... de ses gens.

C'est merveilleux et effrayant à la fois. On a l'impression d'être au fond d’un territoire perdu, inconnu, objet de ségrégation, de malédiction... et pourtant derrière l'incompréhension, la peur, les non-dits, le ressentiment, l'apparente fermeture des cœurs on retrouve, encore et toujours, ce besoin d'aimer et d'être aimé.

Je ne parlerai pas des personnages car ce serait risquer de dévoiler une partie de l'histoire et « La Slovène » est une aventure que chacun doit vivre individuellement.

Certainement un peu de nostalgie reste collée à l’âme au moment du grand final, avec de nombreuses interrogations sur les motivations égoïstes qui ont conduit à un tel gâchis. Et c'est là que l'on découvre une fois encore les doutes et la grande humanité de l'auteur. 


Bravo Cédric !






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