Ce n'est pas le premier livre de Cédric Charles Antoine que je lis mais à chaque fois je suis surprise, agréablement surprise. Sa capacité de gérer une intrigue, de ne jamais tomber dans le pathos, de toujours profiter de l’écriture pour offrir, à sa lectrice et à son lecteur, une occasion d'apprendre quelque chose sur l’argument qu'il a choisi comme sujet de son roman, est remarquable.
Cette fois, Il nous
plonge dans ce triste conflit qui a mis à feu et à sang les Balkans et ses
peuples. Il ajoute un aspect très particulier à cette lamentable histoire de
violences : il nous propose de connaître la Slovénie, un peu de son histoire,
de sa géographie, de son climat, de sa culture et surtout... de ses gens.
C'est merveilleux et
effrayant à la fois. On a l'impression d'être au fond d’un territoire perdu,
inconnu, objet de ségrégation, de malédiction... et pourtant derrière
l'incompréhension, la peur, les non-dits, le ressentiment, l'apparente fermeture des cœurs on
retrouve, encore et toujours, ce besoin d'aimer et d'être aimé.
Je ne parlerai pas des
personnages car ce serait risquer de dévoiler une partie de l'histoire et « La
Slovène » est une aventure que chacun doit vivre individuellement.
Certainement un peu de
nostalgie reste collée à l’âme au moment du grand final, avec de nombreuses
interrogations sur les motivations égoïstes qui ont conduit à un tel gâchis. Et
c'est là que l'on découvre une fois encore les doutes et la grande humanité de
l'auteur.
Bravo Cédric !
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