« Je me souviens de toi »
Un retour dans le passé que nous offre Cédric Charles Antoine
Ce que j’apprécie de Cédric Charles Antoine, que j’ai le
plaisir de connaître depuis les salons du livre de Paris où chaque année nous
nous rencontrons, c’est qu’à chaque nouveau roman il propose à ses lecteurs une
occasion de découvrir un aspect de notre réalité contemporaine ou historique.
Même quand il nous entraîne dans le domaine de la pure fiction ou de la quasi
science-fiction, comme « Exil primitif », il réussit toujours à
nous offrir quelques-unes de ses connaissances.
Cette fois, c’est un retour en arrière qui nous plonge
dans une période torturée de notre époque, la deuxième guerre mondiale, avec
son lot de violence, d’injustice, de folie… mais aussi, malgré tout, d’épisodes
de grande humanité.
Dans « Je me souviens de toi », Cédric Charles
Antoine, à travers l’histoire d’une jeune femme, Adèle, affronte un sujet souvent peu
connu, celui des orphelins de l’après-guerre. Comme toujours, il serait
hasardeux de ranger dans des catégories étanches, les gentils et les méchants.
Certains méchants ont parfois des comportement très humains, certains dits
gentils des comportements égoïstes et lâches.
La région, théâtre de cette histoire, est loin d’être
banale, la Baltique. Et là aussi, l’auteur nous emmène de découverte en
découverte.
Le seul aspect qui m’a un peu dérangé et que j’ai trouvé excessif
- même si je comprends les raisons à la base de ce comportement - c’est
l’attitude agressive du personnage principal féminin, Adèle.
Une mention spéciale pour la très jolie
couverture qui attire sans aucun doute. Un bon livre que je recommande.