vendredi 7 avril 2017

Tes dernières volontés : un tableau angoissant mais si humain


Voici mon commentaire pour le livre
de Laura Lippman

 " Tes dernières volontés " 

que j'ai beaucoup aimé






Un tableau angoissant mais si humain




Voilà qui change des thrillers habituels ou des romans noirs pleins de violence exhibée. L’auteure nous plonge dans une analyse psychologique profonde, inquiétante et très subtile des rapports entre la victime et le bourreau. Sans pour cela tomber dans le syndrome de Stockholm, on est quand même assez proche de ce phénomène psychologique de dépendance morbide entre l'otage, ici une jeune fille de 15 ans, et l'homme qui l'a kidnappée, aujourd'hui enfermé dans le bras de la mort en attente de son exécution.

Le livre retrace la tentative de cette jeune fille, devenue femme, d'effacer une partie de sa vie qui ne pourra jamais être réécrite. Elle n'est ni héroïne, ni esclave. Elle a la simplicité et le courage de l'honnêteté.

L'auteure brosse avec délicatesse la peur, les doutes de cette femme qui n'aspire qu'à vivre une vie tranquille avec son mari et ses enfants, ce qui lui est impossible. C'est là que réapparaît le syndrome de Stockholm, car le condamné avant de mourir essaie encore de pénétrer dans la vie de son ex-victime. Mais quand on a été victime une fois, peut-on cesser de l'être réellement ? C'est probablement une des questions que l'auteure laisse planer.

Sans complaisance, Laura Lippman nous montre la violence du jugement de la communauté, la curiosité malsaine, le voyeurisme, l'incompréhension des proches… Elle s'attarde sur la solitude de toute personne victime un jour de violence, qu'elle soit physique ou psychologique. La cicatrice fera toujours mal. Elle sera toujours présente rappelant le traumatisme de façon permanente.

Et la demande sans réponse continuera à hanter les jours et les nuits :
Pourquoi moi ? Pourquoi pas moi ? "

Pour lire l'avant-première, cliquez ici !




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